•  Je me suis toujours intéressée à la généalogie de ma famille depuis très longtemps déjà, mais l'internet n'existant pas, il n'était pas facile pour moi de commencer quoi que ce soit. Lorsque sont apparus sur le net les actes numérisés par chaque Archives Départementales, je me suis lancée et voici quelques années maintenant que je me penche sur l'histoire de ma famille.

    Et pour mieux condenser mes trouvailles, mes réflexions, mes annotations, j'ai trouvé que l'idée du blog était intéressante. Jusqu'à présent elles sont éparpillées sur des carnets de notes, des cahiers voire même des bouts de papier, lesquels j'oublie dans un coin! Et puis également le partage avec la famille!

    Il n'est pas question ici de trouver l'arbre, le site de généalogie suffit (Geneanet), je travaille également sur Généatique. Mais tout ce qui peut intéresser la "familia" sera ici : l'histoire de certains de nos aïeux retracée, des anecdotes, la liste des métiers qu'ils exerçaient, leurs prénoms etc.... en tout cas j'essaierai de le compléter régulièrement autant que faire se peut.

    Bonjour et bienvenue sur mon blog!N'hésitez pas à vous inscrire à ma newsletter pour rester informé.

    Si d'aventure vous avez des précisions à apporter, des remarques n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires pour le plaisir de tous.

             Merci et bonne visite! 

    Cat.5.6.7

     

     

     

     


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  • Géographie familiale, cartes postales

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  • Nos grands-parents

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  • Histoire des Billot

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  • Tranche de vie à Rosel sur 105 années – Calvados (14)

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  • Louis RABOT mon arrière-grand-père

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  • Métiers de mes ancêtres au cours des siècles

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  • "Comprendre et interpréter les termes rencontrés dans les différents documents
    utilisés en généalogie" 

     

     

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  • Les signatures

     

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  •  

    Les prénoms

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  • Les anciens qui s'amusent

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  • Histoire de la courte vie de Gustave Edouard Aimé RENOUF

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  • François et Victor

     

    Pierre RABOT et sa femme Marie Jeanne PARIS, sont cabartiers à Sainte-Honorine-la-Guillaume, dans le département de l'Orne. Les RABOT résident dans ce village depuis plusieurs générations.

    Pierre est le frère aîné de mon aïeul directe, Jean François RABOT. 

    Pour situer la ligne directe par Jean François :

    Les 2 frères

     

    En plus d'avoir été cabaretier, Pierre a été aussi cultivateur et bûcheron.

    Les cabartiers ou cabaretiers vendaient le vin au détail et donnaient aussi à manger contrairement aux taverniers qui ne servaient que du vin « au pot » c'est à dire à emporter. Plus tard, ces différences disparurent en partie.

    Il fallait être catholique et ils ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices et de même pendant les 3 derniers jours de la semaine sainte. (Ce qu'ils étaient, vu sur un document concernant Victor)

    Le statut des cabaretiers et par conséquent leur réunion en corps de métier, ne remontent pas au-delà de 1587. Henri III donna des règlements communs aux marchands de vin, aux taverniers, aux cabaretiers et aux hôteliers.

    cabaretier

    Source : france-pittoresque

     

    Pierre est décédé à l'âge honorable de 86 ans et Marie Jeanne à 72 ans. Grâce à l'acte de décès de Marie Jeanne, j'ai pu voir qu'ils habitaient à la Faverie situé à 10 mn à pied du bourg.

    Marie Jeanne est la seconde épouse de Pierre. Celui-ci était veuf depuis 2 ans lorsqu'il a épousé Marie Jeanne. Il n'a pas eu d'enfants à ma connaissance avec sa 1ère épouse Jeanne POULLAIN.

     

    Ils se marient le 29 janvier 1830 à St Aubert sur Orne, car les parents de Marie Jeanne y vivaient. Elle, est née à Bellou dans le calvados. Ils ont 49 et 32 ans, 17 ans d'écart.

    Ils s'installent à Sainte Honorine la Guillaume.

    Cette commune est mentionnée dans les documents d'archives, comme existante à partir du XIIIe siècle : Sancta Honorina.

    D'après la légende, la butte féodale située derrière l'église renfermerait le « trésor des anglais » surnommé « la poule aux œufs d'or ».

     

    Leur 1er enfant, François voit le jour le 5 janvier 1831. Vient ensuite Victor Frédéric le 16 novembre 1832.

    Ils n'auront pas d'autres enfants. Du moins je n'en ai pas trouvés.

    Les 2 frères naissent sous Louis-Philippe, le dernier roi des français.

    Leur père était né lui, sous Louis XVI (ça se lit Louis croix V bâton  ) et leur mère sous le Directoire, mis en place durant la 1ère république, après la révolution.

     

    Les deux enfants ont eu une instruction ; inachevée chez Victor en tout cas, car il est mentionné dans un document qu'il savait lire mais non écrire. Pour François, on peut supposer sans doute la même chose, plus ou moins, n'ayant rien pour étayer.

     

    François fait son service militaire lors de ses 20 ans, en 1851. Ou 1852, le mois du tirage au sort étant en février, peut-être l'a-t-il fait qu'en 1852 ? Les registres matricules n'existent pas antérieurement à 1867 pour l'Orne.

    Le service militaire durait 7 ans.

    D'après ce que je sais, lors de la guerre de Crimée, il fait partit du 57ème régiment d'infanterie légère. Il est grenadier de la 2ème compagnie.

    Après la révolution de 1848, le roi Louis-Philippe abdique le 24/02 de la même année. La 2ème république est déclarée. Louis Napoléon Bonaparte, Napoléon III, est élu le 10/12/1848 et deviendra Empereur le 02/12/1852.

    La déclaration de la guerre à la Russie a lieu le 27/03/1854.

    François part en Crimée.

    A plus de 3000 kms de chez lui, je n'imagine même pas ce qu'à dû être son voyage ! D'après la vidéo de youtube mise en lien ci-dessous (second lien youtube), les troupes sont arrivées par bateau.

    Il participe au siège de Sébastopol.

    Siège difficile pour les soldats, qui durera 11 mois. Ils subiront, dans cette région désertique, marécageuse et malsaine, les épidémies comme le choléra, la dysenterie, le typhus...

     

    François décédera du choléra, le 17/06/1855 « sous la tente au camp, devant Sébastopol »

    Les 2 frères

     

     

     

    Les 2 frères

     

     

    Source : acte de dc des AD de l'Orne (transcription)

    Selon le décompte officiel tant russe que français, les armées françaises ont perdu 75375 soldats morts de maladie.

    https://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/03/10/les-fantomes-de-crimee

    https://www.youtube.com/watch?v=olAkHZQBnVA

    https://www.youtube.com/watch?v=-LwFAVIFmTI

     

    Découverte d'ossements, en Ukraine en 2013, appartenant à un cimetière d'un hôpital qui appartenait aux troupes françaises, François s'y trouve sûrement !

    https://www.youtube.com/watch?v=g0oMZD7HQSk

     

    Pour Victor, la vie dans cette campagne normande doit être fade et monotone. A-t-il besoin d'adrénaline ? Est-il en rébellion avec ses parents, son frère ? Ou bien la pauvreté qui l'entoure lui noue-t-elle l'estomac ?

    Physiquement il mesure 1,65 m. Ses cheveux et ses sourcils sont châtains, ceux-ci se joignant et il a les yeux gris. Le front plat et couvert. Il a un gros nez, surtout au bout ! Le menton rond et la barbe naissante. Son visage est ovale et il a le teint « coloré ». Il a quelques cicatrices ; une dans le sourcil droit, une sur le front du même côté à la racine des cheveux et une au pouce gauche.

     

    Il est célibataire et travaille comme journalier. Je ne peux pas savoir depuis quand, les recensements pour Sainte Honorine ne sont pas disponibles avant 1901. D'après son dossier il était domicilié à Argentan. Mais rien, là non plus.

    Puis, il fut domestique chez les Dosseville, des cultivateurs à Ouilly-le Basset (devenue Pont-d'ouilly), dans le calvados, en 1855.

    Lorsque son frère part à l'armée, Victor a déjà à son actif 3 vols, 3 condamnations et son petit démon continu à le titiller...

    Victor commet son premier vol dès l'âge de 17 ans. Il est condamné le 24 novembre 1849 et écope de 2 années de prison.

    En ce qui concerne son service militaire, je ne sais pas s'il l'a effectué. Ayant 20 ans en 1852, il est possible qu'il l'ait fait. Mais les archives numérisées ne commencent qu'en 1867 comme je le soulignais plus haut.

    Le 26 décembre 1853, à 21 ans, il est de nouveau jugé pour vol et fait 8 jours de prison.

    Mais il ne s'arrête pas là l'effronté ! il réitère ! Il est jugé et condamné le 2 juin 1854 pour la troisième fois, à 22 ans, toujours pour vol et cette fois prend 13 mois de prison !

    Condamné par le tribunal d'Argentan.

     

    Et le 12 novembre 1855, chez les Dosseville, c'est la fois de trop.

    Profitant de l'absence de « ses maîtres », il fouille la chambre, plus précisément la paillasse et découvre 70 francs qu'il s'empresse de dérober.

    Puis il ramasse ses affaires et disparaît dans la nature. 

    La famille Dosseville ne s'aperçoit pas tout de suite du larcin, malgré la porte entre-ouverte donnant de leur habitation dans la grange et également leur lit qui a été bouleversé. La pensée qu'ils viennent de subir un vol ne leur vient pas à l'idée tout de suite.

    C'est la disparition soudaine de leur domestique qui leur met la puce à l'oreille. Il est partit sans réclamer les gages qui lui étaient dus. Ils finissent par découvrir le vol.

    La plainte portée, Victor est rapidement retrouvé et arrêté.

    Malgré qu'il ne puisse ni donner le motif de son départ subit de chez ses maîtres, ni expliquer la « possession de sommes d'argent remarquées entre ses mains », il a persisté à nier sa culpabilité. 

    Malheureusement, son défenseur, Me Lehardy, n'a pu lui éviter la condamnation à 6 ans de travaux forcés. Certainement due à ses récidives. Jugement du 13 février 1856 par la cour d’assises de Caen.

    Source AD du calvados-presse ancienne journal de « l'ordre et la liberté ».

    On lui note une conduite passable, avant et après sa condamnation...

     

    Trois mois après, Victor arrive au bagne de Brest le 13 mai 1856.

    Il embarque trois semaines plus tard, le 05 juin sur l'Africaine pour Cayenne. Ils partent le 8.

    Sources : ANOM (Achirves Nationales Outre-Mer) et France. Marine. Bagne de Brest (1749-1858), “Registre 2 O 38 du bagne de Brest ,” Bibliothèque numérique du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC), http://bibnumcrbc.huma-num.fr/document/2700.  

    Il a fallut en moyenne, 45 jours de mer pour parvenir jusqu'en Guyane.

     

    Source : photo site jose.chapalain

    Les 2 frères

    Transport des prisonniers à bord 

     

    Il est à St Laurent du Maroni.

    https://wikimonde.com/article/Bagne_de_Saint-Laurent-du-Maroni

    Le taux de mortalité en 1859 était de 40% et l'espérance de vie de quelques mois.

    Victor décédera le 3 décembre 1859 à 11 heures du soir, à l'hôpital de Saint Laurent du Maroni après avoir passé 3 ans de sa vie au bagne. Il avait 27 ans.

     

    « Cette première époque du bagne est celle d’une hécatombe due aux épidémies, à une administration déficiente, à l’absence de soins et aux mauvais traitements. Le taux de mortalité (26% de l’effectif en 1856) est tel qu’en 1867, il est décidé de remplacer la Guyane par la Nouvelle-Calédonie comme nouvelle terre de punition à plusieurs mois de navigation des ports français. Et c’est vers ces rives lointaines de la France australe que seront dirigés en 1871 les Communards victimes des tribunaux versaillais. »

    Source : Michel Pierre, « Le siècle des bagnes coloniaux (1852 - 1953) », Criminocorpus, Les bagnes coloniaux, Articles. URL : http://journals.openedition.org/criminocorpus/174

      

     

    Les deux frères ont connu un destin bien différent. L'Un a suivi la voie du devoir et l'Autre celle de l'incertitude. Tous deux n'ont pas choisi ce chemin, mais imposé par l'obligation et la pauvreté.

    Leurs parents les auront vu partir l'un et l'autre pour des contrées lointaines, pour ne jamais en revenir. 

    Je tenais à écrire leur histoire, succincte au vu de ce que j'ai pu obtenir, pour qu'un instant, le temps d'une écriture, d'une lecture, ils soient mis en lumière et sortis de l'ombre.  


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  • En effet, c'est par eux que tout commence!

    Les parents sont les premiers vers lesquels nous allons nous tourner lorsque nous débutons notre généalogie.

    S'ils sont encore parmi nous, c'est une chance, car nous allons avoir une mine d'informations à notre disposition. Après avoir réuni les actes qu'ils possèdent nous pouvons commencer. Sans compter que l'échange qui commence sur l'histoire de la famille, entraîne une foule de questions qui permet de découvrir ce que nous ne savions pas et ainsi orienter nos recherches plus facilement. Et pour eux, cela peut être un plaisir de se raconter.

    Par exemple, je me souviens que mon père me disait que notre nom de famille n'avait pas la même orthographe autrefois. Il me citait également le nom d'un village dont il avait entendu parler dans sa famille, mais il ne savait pas quel rapport il avait avec sa famille. J'ai noté ces deux anecdotes dans un coin de ma tête. Elles m'ont permise beaucoup plus tard, d'orienter mes recherches.

    Les histoires de famille fourmillent de renseignements. Les plus petits, les plus insignifiants parfois peuvent être d'une grande aide. Car pour celui ou celle qui les conte, cela peut paraître banal. Mais l'oreille du généalogiste peut trouver une piste à travers un mot, une anecdote, une réflexion sur untel. Nous devons être très à l'écoute et surtout noter, car les paroles s'envolent!

    En ce qui me concerne, j'ai la chance de pouvoir échanger, questionner mes parents ainsi que mes tantes ou cousins et je ne m'en suis pas privée!

    Voici ce que je savais :

    Maman est née le 14 février 1940, à Donville les Bains, dans la Manche en région Normandie et papa le 13 octobre 1929 à Chatou dans les Yvelines, région Ile de France.

    Leur gentilé sont les donvillais et les catoviens, ça c'est pour le petit plus smile

    Ils se sont rencontrés d'une façon originale.

    Mon père étant en Indochine, il eut la l'occasion d'apercevoir une photo de ma mère qu'un de ses camarades avait dans son portefeuille. Celui-ci était le frère de ma mère. Papa demanda si sa soeur pouvait devenir sa marraine de guerre, coutume qui se faisait à l'époque. Ma mère accepta et une correspondance s'engagea entre eux.

    De retour d'Indochine, lors d'une permission, mon père se présenta chez sa future belle-famille pour rencontrer sa marraine.

    Ils se sont mariés le 4 août 1956 à l'église de Vaucelles à Caen.

    Petite anecdote : la robe a été faite par ma grand-mère sur le modèle de la robe de Grâce Kelly qui venait de se marier la même année. Preuve s'il en était que mamie était très romantique! Il n'y a que la couronne que maman n'a pas aimé car mal mise m'a-t-elle dit ^^ Ah! ces nanas!

    Maman n'étant pas majeur, le consentement des deux parents est noté sur l'acte de mariage. (l'âge de la majorité était de 21 ans).

    On remarquera la tenue de mon père, qui était basé au Maroc. Il a dû demander l'autorisation pour se marier : "autorisé par le Général de division, commandant la 22ème division d'Infanterie marocaine." Ce général lui a dit "Vous êtes fou Billot" à cause de l'âge de sa future.

    Après un petit tour à la mer en attendant le repas, ils ont dîné à l’Île Enchantée à Fleury sur Orne, restaurant qui existe toujours!

    Les parents

     

     

     

     

     

    Les parents

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Photo de la famille présente au mariage

    Mamie, la mère de Maman, avait loué un car pour transporter toute la famille. 

    Mon père s'est souvenu d'une chanson que mamie voulait qu'ils chantent: "Tant que nous nous aimerons" que vous pouvez écouter ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=9Qo56dq8pwA

     

    Le 6 août, deux jours après leur mariage, mon père fut rappelé au Maroc, suite à des événements, par son commandant d'unité, le Commandant Auriacombe, qui sera mon parrain.

    Maman le rejoindra en décembre 1956. Elle était jeune et inexpérimentée. C'était son tout premier voyage à l'étranger. Il faut imaginer ce que cela a dû être pour elle! Le voyage en avion pour une terre étrangère bien loin de sa verte Normandie qui faisait un immense contraste avec ces terres arides, cela lui fit un choc!

    Une anecdote qu'elle m'a rapporté : à l'arrivée à l'aéroport de Casablanca, elle aperçue des femmes voilées et a cru l'espace d'une seconde qu'il se préparait une communion!he

    En décembre 1957, je voyais le jour à Casablanca.

    Les parents

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un an après, en décembre 1958, Maman rentrait en France, pendant que Papa partait pour l'Algérie.

     

     


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